L’industrie du bois est soumise à la fois à l’évolution économique et à l’a situation écologique. En France, la filière du bois est en péril. La forêt française est mal exploitée et l’offre ne correspond pas à la demande. Face à ce problème, les constructeurs importent du bois canadien, scandinave, allemand ou encore belge. Pour assurer la pérennité de leur société, de nombreuses PME font le choix de développer leurs services à l’international. Voici les points fondamentaux de la stratégie d’exportation.
Savoir développer une niche spécifique
En France, le problème de l’industrie du bois est que les sciages concernent davantage les résineux alors que les forêts du territoire représentent 75% de feuillus. Le manque de matière et, surtout, la menace de déforestation sont donc bien présents. Si les forestiers persistent à travailler les résineux, c’est tout simplement parce que les industriels en ont besoin afin de répondre à la demande des clients.
Pour exporter ses services à l’étranger, il faut donc développer une niche spécifique que l’on est certain de pouvoir fournir. Être capable d’innover et de proposer une offre adaptée à l’évolution de la demande n’est pas forcément incompatible avec des ressources naturelles restreintes.
Les PME de l’industrie du bois qui réussissent le mieux à l’international sont par ailleurs celles qui ont su adopter le bois français, sans l’importer de pays voisins. Le chêne, par exemple, plaît beaucoup sur le continent chinois.
Connaître le marché du bois dans chaque pays
Avant de vendre des produits, que ce soit de façon locale, nationale ou internationale, il faut connaître le marché. Si vous êtes particulièrement à l’aise avec celui français, ceux des autres pays peuvent s’avérer radicalement différents.
Renseignez-vous sur les tendances actuelles étrangères. Le secteur le plus performant de l’industrie du bois est, sans surprise, le bâtiment. En termes de construction, d’aménagement et de décoration, chaque pays connaît ses coutumes, ses savoir-faire et ses modes. A vous de procéder à une étude complète du marché. Tentez d’analyser une cible et de répondre à ses besoins et exigences. Par exemple, les constructeurs chinois utilisent beaucoup de panneaux en hêtre massif pour la création des meubles et des escaliers.
Autre point important à ne pas négliger : le marquage. Les réglementations concernant le matériel en bois ne sont pas les mêmes de partout. Veillez à bien connaître et respecter toutes les normes, notamment en termes de résistance au feu.
Étendre son image de marque à l’international
Pour les industriels du bois, le chiffre d’affaires est alimenté par les échanges B2B, c’est-à-dire que les produits forestiers sont davantage vendus aux professionnels qu’aux particuliers. Pour exporter ses services, la première étape est d’assurer la communication. Il est important de trouver des collaborateurs qui pratiquent différentes langues, l’anglais n’étant parfois pas suffisant.
Pour étendre votre image de marque, vous devez également travailler votre présence sur les plateformes influentes. Cela peut passer par des annonces dans des magazines spécialisés ou bien des stands aux salons internationaux. Le plus important reste toutefois la visibilité sur Internet, avec une version de votre site en anglais.
Pour vendre vos produits à l’étranger, il existe différents moyens. Vous pouvez posséder des filiales dans d’autres pays, ce qui témoigne déjà d’un certain succès. Pour commencer, la plupart des industriels font appel à un distributeur sur place ou bien à un agent.
Si l’industrie du bois française connaît de mauvais jours depuis maintenant quelques années, le marché international reste encore à investir. En ligne de mire : des produits innovants qui répondent à des besoins concrets et ciblés. Avec la transition énergétique, les constructions de maison individuelle en bois sont de plus en plus demandées. Peut-être faudrait-il utiliser le bois inexploité de nos forêts au lieu de l’importer ?